lundi 1 juillet 2019

Trail des grands crus

Hello les internet's Loulous !
Non vous ne rêvez pas je vous écris un petit article. Je vous parlerez peut-être plus tard de ce qui explique mon absence.
Mais aujourd'hui on parle running, on parle souffrance et bonheur avec le résumé d'un trail auquel j'ai participé le 16 juin dernier, le trail des grands crus
Vidéo de présentation

Départ 9h15, peu de monde, un peu de stress pour moi car je n'ai pas une grande forme en ce moment, voire beaucoup de stress car 3 semaines plus tôt la chaleur m'a fait souffrir sur un 22km et que la météo ne s'annonce pas fraîche. Mais bon je prends le départ avec pour objectif revenir à la ligne d'arrivée. En trail, je ne me fixe pas de chrono, la performance que vous allez faire dépend de tellement de facteurs tels que le dénivelé, le type de sol, la météo, votre forme physique du jour.
Départ donné, l'objectif est de ne pas me laisser entraîner et partir trop vite, je rentre dans ma bulle. 
3ème km: bon je suis dernière, c'est officiel j'ai dû me faire doubler par tous les autres participants, pas grave j'ai 22km encore pour préparer mon ego. 
5ème km: ah non il y a du bruit derrière moi je suis pas... ah si en fait je suisbbien dernière, c'est juste le premier coureur du 10km qui vient de me doubler. Dans ma tête un petit calcul que je n'arrive pas à arrêter se fait, ils sont partis 15 minutes après nous, donc le monsieur vient de faire 5km en 16 minutes, euh quoi 20km/h... Que quelqu'un m'achève, je n'avancerai plus.
7ème km: on est sur la bifurcation entre les parcours du 10km et du 25km. Un instant de folie me fait penser "aller pars sur 10km c'est plus dans tes cordes" petit instant de folie rapidement écarté, oui quel dommage !
Passage en mode automatique, jusqu'au 15ème km j'avance sans réellement savoir comment je réussi cela. On est sur les basiques du trail: quelques flaques, des passages dans les vignes (l'avantage d'une course tout les mois c'est que cette année j'aurai bien suivi l'évolution de la vigne).
15ème km, là les organisateurs ont, soyons honnête, craqué leur slip. Le kilomètre de la muerte, on est plus sur la même version de course, les petites bosses de terre-sable me font penser au trial que l'on fait non pas à pied mais en moto je vous rappelle... 
17ème km: mauvaise réception d'un pied, je me tords un peu la cheville, ça me tire. Impossible d'abandonner à ce stade faut pas déconner et puis tant que le muscle est chaud ça va le faire.
19ème km: c'est officiel j'arrête le running, si j'avais eu mon téléphone sur moi j'aurai mis en vente toutes mes affaires : ce sac de merde pour la flotte, la montre cardio GPS, les vêtements... tout y serait passé. Là, on est dans le dur de la course j'ai mal, j'ai chaud, mes cuisses n'en peuvent plus. Je m'offre même le luxe d'une petite crise de panique avec des difficultés à reprendre mon souffle et je finis avec quelques larmes.
20ème km: oh !! C'est quoi le délire tu te reprends et plus vite que ça, il te reste 4km c'est rien donc arrête les conneries et avance ! Ça c'est les encouragements de mon cerveau auquel se sont ajouté les paroles gentilles de deux coureurs qui proposent de m'attendre pour courir avec moi, bref j'ai pas le choix il faut que j'avance.
22ème km il y a un ravito, on est à 2km de l'arrivée alors pourquoi un ravitaillement ? Lol je comprends 500m plus loin avec un passage en forêt raide de type escalade, puis un faux plat montant dans les vignes et champs jusqu'à une petite descente et 100m plus loin l'arrivée.


Je suis tellement contente de moi, j'en ai chié comme rarement mais je suis allée au bout de ma zone de confort. Passée l'arrivée je retrouve mes supporters de fin de course, on discute de la course, de leurs prochains dossards, je commence à avoir envie de resigner pour une autre course, quand soudain j'entends mon nom. Après avoir pensé que c'est soit une erreur soit une allucination, non c'est bien moi qui suis appelé pour le premier podium de ma vie 2ème féminine de ma catégorie (OK sur 2 femme mais c'est pas grave).
Donc une chose est sûre, ça n'était pas facile mais j'ai adoré et j'ai hâte de reprendre un dossard pour une course.


Love love licornes sur vous!